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Recalés au concours d'instit mais futurs remplaçants



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ÉDUCATION.
 
 
Recalés au concours d'instit mais futurs remplaçants

Le rectorat de Paris vient d'écrire à près de deux cents étudiants pour leur proposer de rejoindre leur vivier d'instituteurs remplaçants. Seul hic : ils ont raté le concours de professeur des écoles!

 
08.10.2011  
 
Recruter des recalés au concours de professeur des écoles? C'est l'initiative que vient de prendre le rectorat de pour assurer le remplacement des professeurs de primaire qui seraient absents cette année. Quelque180 courriers ont ainsi été adressés aux étudiants en deuxième année de master qui ont raté le concours l'an dernier. On leur propose de venir grossir les rangs des 600 remplaçants titulaires de l' nationale dans la capitale. Il leur suffit de remplir un formulaire, d'y joindre leur CV, les dates auxquelles ils seraient disponibles si besoin. Ils pourront être appelés dans des classes au pied levé. Le sujet des remplacements est sensible, celui de la formation des enseignants aussi. La démarche n'a du coup pas manqué de soulever un tollé du côté du SE-Unsa, qui estime qu'on sur la tête. « Budget après budget, le gouvernement n'a cessé d'assécher les moyens, notamment en remplaçants. Maintenant, il embauche des contractuels précaires et sans formation… » souligne le syndicat enseignant dans son communiqué, craignant que l'idée ne fasse école ailleurs en France. « Promettre jusqu'à 1 992 € (pour 27 heures par semaine, soit environ 1500 € net) peut être forcément alléchant pour un étudiant, soupire le secrétaire général du syndicat, Christian Chevalier. Je ne jette pas la pierre aux jeunes qui accepteront : ils feront certainement ce qu'ils pourront. Mais s'il y a un métier difficile, que l'on n'apprend pas en ayant fait au mieux deux petits stages, c'est bien celui-là. Remplacer au pied levé un lundi matin en maternelle, le jeudi en CM 2 nécessite une grande gymnastique intellectuelle et une grande maîtrise des programmes. Reprendre à la Toussaint un CP en plein apprentissage de la lecture ne s'improvise pas », poursuit-il. Au rectorat de Paris, on calme le jeu. Constituer des viviers de remplaçants n'a, il est vrai, plus rien d'anormal dans l'Education nationale. Pour pallier le manque de remplaçants, les rectorats ont explicitement été invités à se constituer des stocks de personnels à appeler au cas où. Il y a deux ans, ce sont les retraités qui ont ainsi été ciblés, sans grand succès. Le recours à Pôle emploi n'est pas rare. Des chefs d'établissement du secondaire ont même posté eux-mêmes des petites annonces de recrutement sur des sites comme Leboncoin.fr. Il n'est pas du tout question de panique, assure le rectorat de Paris. « Pour nos besoins de remplacements en primaire, nous ferons en priorité appel aux 600 titulaires dont nous disposons », précise Gérard Duthy, inspecteur d'académie du premier degré. « Il se peut en revanche qu'en cours d'année, si des postes deviennent vacants, pour cause de congé parental par exemple, ou de longue maladie, on fasse appel à ces étudiants que nous avons contactés. Ce sont des jeunes qui voulaient entrer dans le métier, qui sont motivés. Nous n'avons d'ailleurs ciblé que ceux des candidats qui, l'an dernier, avaient déjà effectué des stages. » Soit deux fois deux semaines. Assez, selon le rectorat, pour savoir ce qu'est une classe.
 
 
Cet article a été publié dans la rubrique Société
 



 
Sandrine L.
http://amourdenfantsetief.blogspot.fr   
   
 
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